Découvrez notre série de portraits des membres de Mouv’Enfants. À travers ces portraits, nous mettons en lumière l’engagement de nos bénévoles.
En racontant leurs parcours, nous rendons hommage à tous ceux qui s’investissent pour un avenir meilleur pour les enfants.
Vous découvrirez des personnes unies par une même volonté : protéger les enfants et sensibiliser le public aux dangers des violences sexuelles. Chaque membre de Mouv’Enfants apporte ses compétences, son temps et son énergie pour cette cause cruciale. Leurs témoignages illustrent la diversité des actions possibles en général et au sein de l’association ainsi que l’importance de chaque contribution.
Nous espérons que ces portraits vous inspireront et vous donneront envie de vous engager vous aussi pour notre au cause ou tout autre qui vous tient à coeur. Le travail associatif est un pilier de notre société, et votre action peut faire une réelle différence. Ensemble, nous pouvons renforcer notre action et offrir un avenir plus sûr et plus serein à nos enfants.
Lisez ces portraits pour comprendre leur engagement et, peut-être, trouver l’inspiration. Ensemble, nous pouvons faire la différence !
Danaï, qui êtes vous et quelle est la raison de votre engagement pour la lutte contre les violences sexuelles et inceste sur les enfants ?
-> Danaï Gemet : Fille de victime, j’ai lancé un combat familial pour retrouver d’autres victimes et apaiser les souffrances de mon père, victime du prêtre pédocriminel Louis Ribes. En m’investissant dans ce combat, j’ai découvert l’absence de moyens et une justice inadaptée en faveur de la réparation des victimes. J’ai souhaité militer face au retard que la France accumule vis-à-vis des autres pays, sur la prise en charge des violences sexuelles. Ce combat est mené avant tout pour mon fils et nos enfants. Afin que nous puissions leur dédier une société d’avenir dans laquelle ils seront écoutés mais surtout protégés afin qu’ils puissent tous s’épanouir.
Pouvez-vous nous raconter depuis quand vous œuvrez pour la protection des enfants et comment se passe ce combat au quotidien ?
-> Danaï Gemet : Je suis mobilisée depuis près de 3 ans. Ceci passe par des phases plus ou moins intenses suivant ma disponibilité vis-à-vis de mon travail qui me passionne.
Etant Directrice de site de divertissement (stade, équipement de loisirs…) je suis heureuse de travailler pour voir les visiteurs et surtout les enfants déconnectés de leur quotidien lorsqu’ils visitent les lieux que nous avons imaginé pour eux.
De manière générale, entre l’accompagnement de mon père, le maintien des informations sur les différents sujets de l’association ainsi que les sollicitations politiques que demandent cet engagement, le rythme est très intense. Mais il est pour moi viscéral et nécessaire.
Quelle initiative ou d’un projet que vous avez mené pour lutter contre les violences sexuelles sur les enfants ou bien d’une histoire en particulier qui vous a marqué ?
-> Danaï Gemet : La naissance de la volonté de s’engager est né d’une entrevue au diocèse de Grenoble avec Louis de Kérimel. Cet homme, dénué d’empathie, distant et qui simulait de n’être au courant des viols qu’avait commis le pédocriminel prêtre Louis Ribes, m’a profondément marqué. Quasiment 30 ans après la mort de ce prédateur, rien n’allait être fait alors que l’on évoquait « la libération de la parole ». L’hypocrisie des institutions ainsi que l’inaction étatique m’ont alerté, en tant que mère, sur l’état du traitement de la pédocriminalité en France.
De quelle manière votre engagement vous a-t-il permit d’évoluer dans votre vie personnelle ?
-> Danaï Gemet : S’investir permet d’agir ce qui m’a apaisé. Se regrouper permet d’avoir un impact ainsi que de se sentir soutenu. J’apprécie le collectif et de pouvoir partager au quotidien avec des personnes qui ont des convictions communes.
Pourquoi avoir choisi Mouv’Enfants pour vous engager ?
-> Danaï Gemet : J’apprécie cette association montée par Arnaud Gallais et composée d’hommes et de femmes, qui montent des combats universels sur la protection des enfants et contre toutes formes de violence. Des sujets comme l’excision sont évoqués, ce qui est rare. Nous sommes soutenus par des personnalités publiques ce qui permet de rendre ce combat visible.
Pourquoi est-il crucial de s’engager dans la protection des enfants aujourd’hui ?
-> Danaï Gemet : Les échanges avec les institutions et les sachants laissent apparaitre un retard dans le traitement des violences sexuels en France. Trop de sujets sont pour le moment traités de manière philosophique, au niveau politique, laissant actuellement des enfants et des familles dans des souffrances innommables et sur lesquelles nous devons agir urgemment. Il m’est apparu comme une évidence que seules les actions menées dans la société civile pourraient être une mesure de protection pour nos enfants.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite s’engager mais ne sait pas par où commencer ?
-> Danaï Gemet : Contactez des gens ou des associations et faites confiance à votre instinct. S’engager est aussi une question de personne, avec lesquelles on se sent intuitivement en ligne.