EXIGEONS LA FERMETURE DE BÉTHARRAM !
Faisons de ce lieu un mémorial pour les enfants victimes de violences, un lieu de ressources sur la lutte contre les violences faites aux enfants
Vendredi 14 février, Mouv’Enfants a lancé une pétition pour exiger une évidence : la fermeture de BETHARRAM
Cette fermeture a une importance pour le soutien aux victimes dont plus de 112 ont déposé plainte pour des faits de violences.
Fermer BÉTHARRAM, c’est aussi mettre en place un principe de précaution pour les enfants qui sont aujourd’hui accueilli.e.s au sein de l’école maternelle, le collège, le lycée technique et le lycée général.
Pour signer notre pétition : https://www.mesopinions.com/petition/politique/soutien-ux-victimes-betharram-betharram-fermer/239141
Comment expliquer que l’établissement continue à bénéficier de contrats avec l’éducation nationale et donc de subventions publiques ? Comment expliquer qu’il ait encore un agrément jeunesse et sports lui permettant d’accueillir des groupes d’enfants en plus ? Comment expliquer que le ministère de l’intérieur n’agisse pas alors qu’un prêtre pédocriminel condamné par le tribunal canonique continue à y officier et y vivre alors que le jugement le lui interdit. Il vit aujourd’hui face au collège, son nom est Henri Lamasse.
En 48h, ce sont près de 12000 personnes qui ont signé notre appel.
Les récentes révélations concernant l’établissement deNotre-Dame de Bétharram confirment une réalité insoutenable : pendant des décennies, des mineur.e.s y ont été victimes de violences sexuelles et de maltraitances. Face à l’ampleur et à la gravité des faits,aujourd’hui mis en lumière par Mediapart, nous, associations Mouv’Enfants et Espérance Vérité Amitié(EVA), demandons la fermeture immédiate de cet établissement et sa transformation en un lieu de mémoire et de sensibilisation aux violences faites aux enfants.
Ce lieu, marqué par la souffrance, ne peut continuer à fonctionner comme si de rien n’était. Maintenir son activité reviendrait à nier l’histoire des victimes et à perpétuer une forme d’oubli inacceptable. Au contraire, il doit devenir un symbole du combat contre toutes les violences faites aux enfants, un espace de reconnaissance pour celles et ceux dont la vie a été brisée et un outil de prévention pour que de tels actes ne se reproduisent plus jamais.
Nous appelons les pouvoirs publics, les instances éducatives et religieuses à prendre leurs responsabilités en engageant immédiatement la fermeture et le processus de transformation de Notre-Dame de Bétharram.

© Radio France – Marion Aquilina
Nous demandons également que justice soit rendue aux victimes, que les prédateurs soient punis et que toutes les mesures soient prises pour garantir la protection des enfants et adolescent.e.s, aujourd’hui et à l’avenir.
Il est temps que la parole des victimes soit entendue et que ce lieu ne soit plus synonyme de douleur, mais devienne un espace de vérité, de réparation et d’engagement contre les violences faites aux enfants.
Il est temps de penser à une réparation collective qui implique celles et ceux qui auraient dû agir et n’ont pas agi, n’ont pas signalé les faits, laissant les enfants aux mains de leurs bourreaux !
C’est pourquoi, nous demandons l’imprescriptibilité des crimes sexuels sur mineurs ainsi que l’allongement des délais de prescription pour non-dénonciation des faits.
Nous ciblerons également dans les mois à venir d’autres lieux, dans d’autres départements, pour inscrire dans l’histoire un devoir de mémoire des crimes de masse : les violences faites aux enfants, parce qu’ils n’appartiennent pas à un autre siècle mais concernent au moins 160 000 enfants par an.
Les victimes parlent pour protéger les enfants d’aujourd’hui et de demain. La société doit réagir. Nous avons toutes et tous le devoir d’agir pour que ces violences ne se reproduisent pas !
Mouv’Enfants est un mouvement de survivantes et de survivants de violences dans leur enfance et leurs allié.e.s qui luttent contre toutes les formes de violences faites aux enfants.
La rencontre avec EVA est née suite aux révélations concernant l’Abbé Pierre. Philippe Dupont était anciennement directeur du Centre Abbé Pierre.
EVA Espérance Vérité Amitié, est une association de promotion des droits humains qui lutte aux côtés des victimes contre les causes et les conséquences de l’exclusion, des violences sexuelles et de l’exercice toxique du pouvoir. Elle développe des solutions pratiques d’action sociale, d’économie solidaire et d’éducation populaire.